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24/08/2013

Chapitre 2 : Le cerveau et la conscience - Chapitre 2.1. Le cerveau




Texte lu




            

Description : les bases de l'évolution du cerveau.



- P : es-tu prêt à commencer cette discussion ?

- C : comme tu le sais, j’attendais cela avec impatience !

- P : c’est ce que j’appréhendais un peu...

- C : ???... (Reste un peu interloqué)

- P : l’impatience n’est peut-être pas la meilleure posture pour aborder les sujets que nous allons évoquer ! Aussi, je te propose de prendre un moment avant cette conversation, moment que nous allons passer à écouter de la musique.

- C : d’accord.

- P : je te suggère le 3ème concerto brandebourgeois de Jean Sébastien Bach. (1)

- C : ah, oui !...je connais juste le premier mouvement...

- P : une occasion d’entendre les deux autres...enfin surtout le troisième, car le deuxième mouvement n’est qu’une courte phrase musicale de transition.

- ..........

- P : alors ?

- C : ça devrait être remboursé par la sécurité sociale !

- P : quelle énergie, en effet ! Nous voici fin prêt pour démarrer !

- C : je suis entrain ! Par quoi allons-nous commencer ?

- P : si tu rappelais un peu la perception que tu avais eue le matin au réveil, et qui est à l’origine de cette discussion ?

- C : d’abord ces deux instants magiques : celui où l’on prend conscience que nous sommes toujours cette personne que l’on a quittée la veille en s’abandonnant au sommeil, et celui, bref mais puissant, qui nous laisse entrevoir que tout peut être neuf ! Puis la mémoire refait surface, et cette sensation de nouveauté, de fraîcheur, laisse place à « la réalité » qui agit comme un poids, nous rappelant toute la difficulté à changer, à s’extirper de nos habitudes, de nos comportements quotidiens...

- P : ...d’autant que cette histoire personnelle s’inscrit en partie dans la mémoire des personnes que nous côtoyons régulièrement. Que se passe-t-il si nous décidions de changer, et ces personnes, non ?...

- C : c’est vrai que le relationnel implique l’interdépendance : un premier accroc dans cette aspiration matinale !...Je ne vois pas...Mais si l’on revenait là où tout se joue, à ce point de basculement entre le neuf et l’ancien, entre les possibilités considérables et le retour à la routine, souvent perçue comme douillette, en tous cas, préférable au changement...

- P : d’accord. C’est donc à partir de ce point, bref et fragile, que nous allons tenter de voir ensemble, pas à pas, mais avec conviction, comment serait-il possible de maintenir, prolonger, et qui sait donner de l’expansion à cet état particulier pour découvrir et comprendre ce qu’il contient, et quelle transformation peut-il nous apporter !

- C : j’ai l’impression d’avoir tiré le fil d’une pelote...

- P : ...et quelle pelote ! Celle de la connaissance de soi !...

- C : houlà ! Allons-y doucement...

- P : oui, prudemment et tranquillement...Il importe donc de remonter à la source. Cette réflexion qui t’est venue l’autre matin, d’où pouvait-elle provenir ?

- C : d’un « coin » de ma conscience.

- P : et cette conscience, qu’est-ce qui l’anime ?

- C : le cerveau.

- P : ça me semble être une base solide pour démarrer nos investigations, voyons ce qu’il en est.

- C : nous ne sommes pas spécialistes en neurosciences !

- P : les propos, et surtout les connaissances que nous allons aborder ici, ne relèvent pas de spécialistes patentés, et peuvent être acquises avec de la patience, de l’intérêt et du bon sens.

- C : c’est vrai. J’oubliais que nous sommes au siècle d’Internet !

- P : on commence même le deuxième !

- C : alors, ne nous en privons pas !

- P : donc, nous allons voir comment le cerveau, sa capacité, et surtout son évolution, ont pu modeler la conscience qui est la notre...

- C : ...et avec laquelle nous réfléchissons sur sa propre nature !

- P : c’est en fait une définition essentielle de l’être humain : « il est conscient d’être conscient », en quelque sorte. Mais revenons au début. Le cerveau a connu, jusqu’à présent, trois grandes évolutions bien distinctes, et qui correspondent à des étapes essentielles de l’évolution du vivant, à savoir : le cerveau reptilien (système cérébral des poissons, amphibiens, reptiles et oiseaux), datant de 400 millions d’années, régulant les fonctions vitales de l’organisme (respiration, rythme cardiaque, tension artérielle), et assurant les besoins élémentaires (alimentation, sommeil, reproduction...) ; le cerveau mammalien, apparu avec les premiers mammifères il y a 65 millions d’années, apporte deux éléments fondamentaux dans l’évolution : les émotions et la capacité d’apprendre de ses erreurs. C’est ce qui distinguera les mammifères des autres espèces du vivant ; enfin le néocortex, « dernier né de la trilogie » il y a environ 3,5 millions d’années, c’est le siège notamment du langage, de l’intelligence et de l’abstraction.

- C : cette théorie des « trois cerveaux » est semble-t-il abandonnée...

- P : ce qu’il importe de retenir c’est que les trois parties décrites, qui conservent leurs attributions, ne sont pas indépendantes, l’ensemble fonctionne en interaction constante. Nous n’irons pas plus loin ici...

- C : ...d’ailleurs, le pourrions-nous ?

- P : en effet. Ceci va surtout nous permettre de passer à la conscience, l’objet principal de notre discussion.

- C : la conscience n’est-elle pas une émanation du néocortex ?

- P : oui, mais il faut compter également avec l’influence des autres parties du cerveau.

- C : ...on pourrait faire une pause en écoutant un peu de musique ?

- P : on continue avec Bach ?

- C : ça me semble logique.

- P : trois œuvres pour orgues : la toccata et fugue BWV 565... (2)

- C : la célèbre !

- P : oui !...Suivie par la Pastorale BWV 590 (3), et la toccata et fugue « Dorienne » BWV 538. (4)

- ..........

- C : ça lave le cerveau !

- P : on peut repartir « à la fraîche » alors ?

- C : tout à fait !



Bach :

(1) Concerto brandebourgeois n° 3 : 
http://www.youtube.com/watch?v=O2UxhtYWk44

(2) Toccata et fugue BWV 565 :
http://www.youtube.com/watch?v=ihbdKzbT4RQ

(3) Pastorale BWV 590 :
http://www.youtube.com/watch?v=YFxOhd2m0IY

(4) Toccata et fugue "Dorienne" BWV 538
http://www.youtube.com/watch?v=8jcRkNHItKg 




































































































































































































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