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26/08/2013

Introduction

Texte lu  







     La vie nous est devenue familière, voire banale, puisqu’elle se manifeste en tous instants et en tous lieux, et sous des formes les plus diverses, du règne végétal au règne animal, pour aboutir à l’humanité. Pourtant, son mystère demeure depuis qu’elle est apparue sur Terre il y a environ trois milliards et demi d’années. Ce mystère, c’est ce qui distingue la matière inerte de celle devenue organique. Ce qu’il est possible d’en dire, c’est que la vie définit un état, une organisation qui s’entretient elle-même et peut se reproduire.

     Au cours de l’évolution, cette organisation s’est dotée d’un groupe de cellules particulières capables de lui donner certaines impulsions. Cet amas de cellules qui se distinguait des autres devait aboutir, après bien des développements successifs, à l’une des structures les plus compliquées de l’univers connu : le cerveau humain. Cette complexité, on peut assurément la percevoir dans la conscience, cette émanation impalpable des circuits neuronaux (cellules cérébrales), qui permet d’observer le monde, de l’étudier, le comprendre, d’agir sur lui, mais plus encore de prendre « conscience » de sa propre existence.
     Ce lien, cette relation intime entre la vie et la conscience se conçoit donc aisément.

     Mais qu’en est-il du partage ?  Comme la conscience est fonction du cerveau, se pourrait-il que le partage soit lui-même une conséquence naturelle de la conscience ? Telle une reconnaissance directe, innée, de ce patrimoine commun. Lorsque l’on observe l’état du monde, et donc celui du niveau de conscience global de l’humanité, il ne semble pas que cela soit possible. Est-ce donc là une utopie de plus ? Un rêve d’envisager d’unir les consciences par cette qualité essentielle ? Peut-être pas.

     La réponse à cette interrogation devrait logiquement s’inscrire dans la conscience elle-même. Ce texte se veut donc une incitation à découvrir simplement le fonctionnement de la conscience. C’est une invitation au voyage, peut-être le plus beau des périples, celui qui permet d’aborder et d’approfondir la connaissance de soi. Comment ? De façon simple et spontanée, c’est-à-dire avec des ressources que chaque être humain possède en lui-même.
    
     Cet ouvrage est le fruit d’une recherche personnelle. A l’origine il y a un questionnement intime de l’auteur sur la nature humaine, la conscience, et le sens de la vie. Des lectures et des expériences en ce sens (Krishnamurti, yoga, méditation zen…) donneront certes quelques réponses, mais laisseront finalement le « chercheur » insatisfait. Alors s’ensuivit une période de détachement sur plusieurs années, où cette quête s’estompa et cessa de tarauder le mental. Ne subsista que l’existence au jour le jour, mais vécue avec attention. Cela induit dès lors un profond changement dans la façon d’aborder l’existence : recherche d’authenticité facilitée dans la relation aux autres, perception lucide des erreurs et contradictions, conscience plus aiguë de la notion de liberté. Cette découverte et ce vécu de l’attention au quotidien constituera la base du travail personnel sur la connaissance de soi, donnant accès à une nouvelle conscience, celle, universelle, qui unit au lieu de diviser, rapproche plutôt que d’opposer.

     Puis un jour, au détour d’une promenade agréable dans le Bois de Vincennes, des réponses thématiques se manifestèrent spontanément à la conscience sous forme d’intuitions. Il s’agit de sujets centrés et articulés autour des interrogations fondamentales que l’auteur formulait auparavant. Ce phénomène se prolongea, s’invitant  régulièrement au cours de ces « ballades intuitives ». Après quelques mois, ces « réponses spontanées du mental » pouvaient survenir à tous moments et en tous lieux, mais jamais en présence d’autres personnes ; Elles pouvaient cependant, à posteriori, se rapporter à des sujets abordés par l’auteur au cours de ses discussions.
     Il convient d’ajouter que les idées, réunies autour d’un thème, se présentent de façon structurée comme elles pourraient l’être à l’issue d’un travail de recherches et de réflexions sur un sujet choisi. Mais ici le sujet est imposé, limité aux interrogations antérieures exposées plus haut. Enfin, les idées n’émanent pas d’une « voix intérieure » possédant une autonomie propre, et la prise de notes qui en découle dans l’immédiat n’emprunte rien à l’écriture automatique.

     Le texte présenté ici puise son essentiel dans les thématiques nées de ces moments privilégiés où l’intuition, soutenue par l’attention apaisée, s’exprime librement. On peut citer ici Albert Einstein qui faisait une part importante à l’intuition dans ses recherches : « Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don. » Cette citation ne souhaite pas orner ces dires d’un illustre parrainage, mais de montrer qu’une autre voie est possible, une voie riche en perspectives si l’on accepte de la cultiver.

     Le texte s’articule autour des thèmes suivants : le cerveau, la conscience, la connaissance de soi, l’attention, la spiritualité, la société, et la vie au quotidien. Cette ligne directrice a pour but de faire découvrir simplement : la structure du cerveau qui modélise la conscience ; les bases de la connaissance de soi par le biais de l’attention ; l’incidence de la conscience globale sur l’état de la société ; le vécu au quotidien ; et comment il devient possible, par une transformation personnelle contenue en germe dans l’attention, de vivre et d’agir naturellement, libéré des pesanteurs du conformisme et de la pensée réductrice : celle qui maintient les consciences et les personnes dans des schémas sociaux préétablis, répondant avant tout aux exigences d’une société dénaturée, puissamment ancrée dans la matérialité et le profit, éloignée des aspirations naturelles de l’être humain.

     Un dernier mot sur la forme donnée à l’ouvrage : le dialogue. Cela fait écho à une implication profonde de livrer ce texte avec simplicité, et surtout de le transmettre comme il pourrait l’être idéalement, dans un échange bienveillant entre deux personnes animées du respect de l’autre, exprimant une volonté de progresser en compréhension, sensibilité et humanisme.



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Commentaires sur la "survenue" de ce texte

     C'est enfin terminé ! Non que cela devenait insupportable, mais il est bien que ce texte : "Vie, conscience et partage" soit entièrement rédigé.


     La genèse de ce texte est intéressante, et il semble utile de la rappeler ici, voire de le répéter, dans ce blog consacré au changement de niveau de conscience.

     A l’origine, il y a ces carnets destinés à recueillir les pensées qui se présentent et se rapportent au sujet du texte. Elles se manifestèrent spontanément : le plus souvent au cours de promenades, d’abord au Bois de Vincennes (situé au sud-est de Paris), puis en tous lieux, ensuite en toutes circonstances, mais jamais en compagnie d'autres personnes.

     Comme il est précisé dans la présentation du texte, les idées qui se manifestaient au mental avaient la consistance et la cohérence du thème concerné, ce n’était pas un patchwork qu’il fallait reconnaître et assembler, l’écriture en était immédiate. Si l’on écartait cette apparition subite dans le champ de la conscience, on aurait pu y voir sans aucun doute possible l’expression d’une construction élaborée, née d’un travail de réflexion sur le thème qui se présentait alors. Enfin, les pensées qui véhiculaient les phrases étaient semblables à toutes autres du même type, ce n’était en aucun cas le produit d’une « voix intérieure », et encore moins un processus d’écriture automatique ou médiumnique.


      Maintenant que le décor est posé - « l’apparition » du texte » -, on peut légitimement se poser la question : qui en fut l’architecte ?

     En l’absence de certitudes - difficile d’avancer de tels éléments en matière de conscience et de psychologie -, il sera simplement fait mention ici d’une déduction émanant d’un questionnement initial.

     Cette interrogation préalable se rapporte à la nature de la conscience, et plus généralement à la connaissance de soi. Cette dernière est abordée par l’attention naturelle de ce qui est perçu. A partir de cette manière d’être, les observations suivantes ont été faites : raréfaction des pensées, retrait de la conscience émotionnelle - l’une des plus puissantes -, réflexion facilitée, apparition de l’intuition qui, progressivement, voit son champ s’élargir sur la base du questionnement initial : la connaissance de soi.

     La déduction évoquée s’inscrit dès lors dans le raisonnement suivant : l’attention, en réduisant considérablement les pensées parasites - celles qui ne sont pas désirées...ou qui le sont trop lorsqu’elles émanent de la conscience émotionnelle ! -, « débroussaille » le mental, ouvrant ainsi la voie à l’intuition qui s’exprimera aisément sur la réflexion de fond, menée depuis de nombreuses années.

     Pourquoi l’intuition, et non pas le travail intellectuel de la réflexion ?

     De fait, celui-ci n’a pas été sollicité, et n’est intervenu qu'au terme du processus, dans l'élaboration du plan, le choix des textes retenus, et l'écriture finale. L’intuition, fortement négligée, pour ne pas dire méprisée dans la société qui est la notre, semble ici dans son domaine de prédilection ; en effet, la connaissance de soi se dévoile peu à peu par l’attention, et se confie par l’intuition. En outre, rien n’empêche, et c’est même fortement conseillé, de passer au crible de la raison et de la réflexion les informations intuitives, cela permettra également d’en apprécier la pertinence.

          Avant d'aborder le phénomène "de la cause et des effets", une remarque concernant les conséquences de l’attention sur la « machine à produire les pensées ». On peut désigner ainsi ce logiciel qui, sans efforts apparents et sans stimulation particulière, génère ce que l’on appellera les « pensées parasites ».

     Le fait d’être attentif procède certes d’un acte volontaire, mais, contrairement à la concentration, ne demande pas d’efforts, et pourrait se résumer à une "présence renforcée naturellement" par l'observation spontanée de notre environnement. En soi, c’est déjà une excellente chose, mais de plus, cerise sur le gâteau pourrait-on dire, cela éloigne les pensées parasites (Pour plus de détails et d’explications sur le sujet, voir "Vie, conscience et partage", chapitre 3.3.1).

     Lorsque l’on vit cela de façon régulière, que l’on éprouve ce changement de niveau de conscience, on se rend compte à contrario que les pensées parasites, produites soi-disant sans effort, « pèsent » lourd en fin de journée !


     Donc, la question "de la cause et des effets" peut se poser ainsi : des personnes qui suivrait scrupuleusement cette démarche - par exemple des lectrices ou des lecteurs de ce blog ! - obtiendraient-ils les mêmes résultats, en l'occurrence, une furieuse envie de noter sur des carnets (ou des tablettes numériques !) leurs pensées intuitives ?
     Il est facile de répondre en prenant comme exemple un groupe de personnes s'engageant dans un programme de musculation basé sur une progression identique (types et nombre de mouvements, régime alimentaire). Si tous les participants augmenteront leur masse musculaire, des différences de formes et de volumes se manifesteront, liées à la morphologie et à la génétique des personnes qui suivent ce programme.
     Aussi, lorsque cela concerne la conscience humaine et sa complexité, inutile d'aller plus loin pour rechercher et classer des similitudes, cela dépend trop du vécu personnel de chacun.
     La seule certitude, et non des moindres ! c'est le changement de niveau de conscience que ne manquera pas de provoquer cette nouvelle manière d'être, puisée à la source de l'attention et de l'intuition.
      




http://pgvcp.blogspot.fr/2013/08/vie-conscience-et-partage-introduction.html

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